Rien que d’évoquer le nom d’After Burner, c’est faire un saut dans le temps de près d’une quinzaine d’années. Les plus nostalgiques d’entre-nous commenceront déjà par se souvenir de ces grosses bornes arcades sur lesquelles on s’essayait, pour quelques pièces, à un jeu mettant en scène des avions de chasse. Après une longue absence, Sega ressort sa licence des cartons pour nous offrir un titre inédit et exclusif à la PlayStation Portable. Est-ce un véritable cadeau pour les amateurs du genre ou un simple fantôme qui aurait mieux fait de rester hanter les esprits ? Telle est la question qui se pose. La réponse se trouve à portée de main dans le test ci-dessous.

After Burner : Black Falcon

afterburnerclimaxfsc1 Un grand malheur vient de s’abattre sur les Etats-Unis, treize avions des plus meurtriers, les assassins, viennent d’être dérobés au nez et à la barbe de ce qui se dit la plus puissante armée au monde. Son ego vient d’en prendre un coup et une catastrophe pourrait survenir si ces bolides tombaient entre les mains de personnes malintentionnées tels que, par exemple, des terroristes. C’est pour cela que le commandant J. Burden fait appel à l’un de ses trois meilleurs pilotes de l’armée américaine. C’est là que nous rentrons en jeu. Il faut alors choisir entre incarner Tomiko Rossellini, une femme des plus charmantes qui se révèle aussi être le meilleur pilote au monde, ou Harrisson Duke, le plus dangereux ou encore Billy Blaze, le plus rapide. Attention de bien être sûr de votre choix puisqu’une fois celui-ci validé il sera impossible de se glisser dans la peau d’un autre. Dommage que les développeurs aient fait ce choix puisque prendre le contrôle de ces personnages à tour de rôle aurait été plus judicieux. En effet, chaque héros présent dans le jeu voit son profil psychologique affiné au fur et à mesure des missions qui défilent, or le procédé employé par Planet Moon Studio oblige à recommencer deux fois de plus le jeu au lieu de croiser les différentes histoires. Un mal pour un bien ?

U.S. Army : Puissance et précision

Alors qu’on pense avoir à faire à une petite déception passagère, on se rend finalement compte que le choix des développeurs est loin d’être gênant. En effet, bien que le titre ne propose que 24 missions terminables en deux heures et des poussières, tous les amateurs du genre seront tellement scotchés à l’écran de leur petite portable, qu’ils referont inlassablement toutes les missions afin de compléter les objectifs à cent pour cent et de battre tous les records. Et ce durant des heures. Pourtant le soft ne propose que deux modes de jeux, les missions et un mode joueur des plus sympathiques proposant de la coopération. Est-ce peut-être pour gonfler ses statistiques fort bien détaillées afin de pouvoir montrer fièrement qui est le meilleur pilote ? Possible, mais la véritable réponse se trouve dans les quelques lignes qui suivent.

Une explosion de sensations

Quel bonheur de retrouver le gameplay d’antan de la série. On dirige un avion sur deux axes, un vertical et un horizontal, et on en contrôle la vitesse mais pas la direction. Certes les moins habitués trouveront le concept des plus dirigistes mais sachez qu’il n’entache en rien le fun que procure le titre. Même si la liberté d’action en prend un coup, le titre arrive à rapidement nous faire oublier ce léger sentiment de frustration. Ses arguments ? De l’action à outrance avec des cibles qui arrivent continuellement à l’écran. Qu’elles soient terrestres, marines ou aériennes, elles ne nous laisseront aucun moment de repos en nous torpillant à outrance. Un véritable ballet de missiles et autres obus auquel il faudra répondre instinctivement et rapidement par des tirs de mitraillette et des missiles air-air et air-sol. Un véritable carnage vidéoludique des plus jouissifs.

Non seulement les ennemis doivent essuyer nos tirs mais en plus, ces bougres répondent en visant bien. Un véritable challenge pour les plus doués d’entre-nous qui se permettront de jouer dans une difficulté plus élevée. Vous l’aurez compris, l’intelligence artificielle est des mieux pensées et même si parfois on pourra lui reprocher quelques erreurs, notamment au niveau des boss souvent rapidement abattus, il n’en demeure pas moins que le défi est bien présent. Et pourtant, les heures passent, les plus passionnés continuent à recommencer encore et encore les missions, mais les autres, las, en viennent à trouver le jeu répétitif et vraiment trop court. Bien que le bonheur de retrouver une licence qui nous procure toujours autant de plaisir nous emplit d’allégresse, les heures de jeux s’accumulent et on en vient à rester appuyés sur le bouton de tir en accélérant ou décélérant selon les obstacles. Une certaine monotonie s’installe et si les amateurs du genre s’y feront facilement, les plus novices, eux, risquent bien de couper leur console et de laisser leur After Burner traîner sur l’étagère en attendant de le ressortir pour quelques parties en coopératif avec des amis.

Vole faucon !

La série a beau être assez âgée, ce nouvel épisode lui est en pleine forme et respire la fraîcheur de vivre. Tout d’abord dès que nous lançons notre UMD, une superbe cinématique réalisée à la manière d’un comic book animé vient nous rincer l’œil et fixer les éléments du scénario. Puis s’en suivent des combats aériens qui, sans proposer des graphismes à couper le souffle, s’en sortent relativement bien. Surtout au niveau des animations qui sont du plus bel effet. Ainsi chaque explosion nous en mettra plein la vue et nous forcera à détruire encore plus d’ennemis pour profiter pleinement de ce spectacle. Certes les graphismes sont loin d’être parfaits puisque certaines textures vraiment moches ornent encore l’écran mais au moins le titre dispose d’une réalisation presque impeccable. Pourquoi « presque » me direz-vous ? Et bien simplement parce que même si la sensation de vitesse est extrêmement bien rendue, quelques baisses de frame-rate viennent porter un coup à la fluidité du soft. Certes ces dernières sont assez occasionnelles mais il n’empêche qu’elles surviennent une à deux fois par mission. Au niveau de la bande sonore, les développeurs ont fait de réels efforts pour accompagner les cinématiques de musiques d’excellente facture et les phases de jeu de bruitages et autres fonds sonores de bonne qualité. Hors mis les deux petits défauts déjà cités précédemment, il n’y a que peu de reproches à adresser à la partie audiovisuelle de cet After Burner.

Bilan mitigé

Après plus de quinze ans d’absence, la série des After Burner refait surface avec ce nouveau volet exclusif à la PSP. Quel bonheur de constater que les sensations d’antan sont toujours là : du fun, du fun et encore du fun. Les ennemis arrivent par vagues entières, les explosions sont superbes et on prend du plaisir tout simplement. Et même si le jeu est vraiment court (terminé en deux heures et des poussières) et qu’il s’avère vraiment répétitif à la longue, les plus passionnées de courses arcades passeront outre et s’amuseront à faire et refaire ce jeu durant des heures. Histoire de prolonger le tout, les développeurs ont eu l’ingénieuse idée de rajouter un mode coopération en multijoueur, une excellente initiative qui se doit d’être souligné. Malheureusement le temps aura raison de beaucoup de joueurs qui verront alors les quelques textures moches qui ornent l’écran, le gameplay qui s’avère simple mais dirigiste et enfin les quelques chutes de frame-rate qui nuisent à la fluidité de l’action. Un excellent jeu pour les plus nostalgiques, et une bonne expérience pour les autres que l’on se doit de vivre au moins une fois dans sa vie de joueur nomade.

Les bons points

  • Les souvenirs
  • La mise en scène
  • Accessible
  • Jouissif
  • La coopération du multi
  • La réalisation technique

A améliorer

  • Un seul personnage jouable à la fois
  • Trop court
  • Répétitif
  • Certaines textures
  • Quelques baisses de frame-rate
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