Un tout nouveau concept à caser sur PlayStation 3 ? Aucun problème, Sony dit oui. Il faut dire qu’après des jeux aussi déjantés que LocoRoco, PAIN ou encore Trash Panic, le PlayStation Network n’en est pas à sa première curiosité. Au final, cette grosse princesse est-elle aussi adorable que prévu ? Réponse avec cette petite critique brodée à la main avec cœurs et paillettes.

Test Fat Princess - PS3

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L’attaque du cholestérol !

Entrons de plain-pied dans le jeu et expliquons le concept en quelques mots. Prenez un classique Capture the Flag d’un quelconque jeu multijoueur et échangez les drapeaux par des princesses se trouve chacune dans sa forteresse sur une carte séparée en deux camps. Au centre, les zones neutres possèdent de nombreux points de contrôle à capturer pour étendre son pouvoir. Sur l’interface, des points de conquête précisent la force de chaque camp. Pour gagner, deux solutions s’offrent aux joueurs selon le type de la partie. Soit on réduit le score de l’ennemi à zéro en possédant un maximum de zones, soit on engraisse la princesse, le titre du jeu n’étant pas en rapport avec une farce sur une grosse princesse qu’il aurait fallu supporter. L’originalité de ce condensé de fun en multijoueur est simple à comprendre : il faut que le joueur empêche le camp adverse de lui capturer sa princesse et de la ramener dans sa forteresse. Pour cela, il suffit de fouiller sur la carte et de ramener des parts de gâteaux très sucrés pour les donner à la princesse.

Celle-ci se met alors à grossir à vue d’œil et, plus est grosse, plus elle est lourde et par conséquent difficile à porter et à ramener dans son camp. Cette idée originale est follement drôle une fois appliquée à l’écran tant les mimiques des joueurs se prêtent à cette petite comédie dont on devient rapidement accro. Il faut aussi dire que le jeu est très réussi sur le plan graphique, là où beaucoup échouent allègrement. Le côté dessin animé de l’univers est très bien animé et ne jure jamais avec des environnements différents mais bien conçus. Un mode gore est disponible dès le début du jeu et permet même de voir des décapitations et des membres tranchés en plein affrontement. La violence dans un jeu en 2D aussi coloré fait bien rire. Toutefois, avouons qu’au bout d’un moment, lorsque les troupes sont nombreuses, la lisibilité de l’action à l’écran est réduite et le joueur se perd facilement dans la mêlée. Pas grave, les vies sont illimitées après tout…

Action et évolution…

On retrouve dans Fat Princess les classes de personnages habituelles. En ramassant un chapeau près de l’atelier lié à un métier, le joueur change de classe. Guerrier, archer, magicien et soigneur sont donc de la partie. Chacun possède un super coup à charger via le bouton d’attaque et chaque classe a sa propre barre de vie. Les magiciens sont donc, en toute logique, beaucoup plus faibles que les guerriers. Par contre, ils sont destructeurs et peuvent lancer de puissants sorts de zone. La particularité du jeu, c’est qu’il propose aussi de quoi faire évoluer tout ce beau monde. En prenant par exemple l’ouvrier, le joueur accède à une autre parcelle du titre faite d’évolutions de bâtiments et de recherches de ressources. Deux types de matériaux sont utilisés : le bois et le minerai. L’ouvrier peut couper et piocher, puis ramener ses matières premières au premier bâtiment allié venu. Il est alors possible de faire évoluer chaque bâtiment de classes, faisant évoluer la classe qui va avec...

Le guerrier devient un chevalier, l’archer possède désormais un tromblon bien plus puissant que son simple arc, le magicien se fait plaisir avec d’autres éléments destructeurs… Mieux encore, en évoluant son personnage on ne perd pas ses anciens attributs. Il est possible de passer d’une classe inférieure à la supérieure d’une simple pression sur la touche Triangle. Ainsi, on utilise au mieux les deux options à disposition selon la bataille qui se prépare. Les développeurs ont pensé à tout. Néanmoins, tout n’est pas rose et deux petits détails qui ont leur importance sont à noter. Le premier, c’est que mine de rien les modes de jeu sont assez quelconques. La capture de drapeau et la prise de points de contrôle restent bien classiques pour tout jeu multijoueur qui se respecte. L’autre problème, bien plus gênant celui-ci, c’est que le mode solo proposé possède une intelligence artificielle assez défaillante et surtout un manque total d’intérêt. Le scénario proposé, conté dans un livre pour enfant, fait surtout office de gigantesque mode entraînement au multijoueur. Mieux vaut donc essayer le titre avant de l’acheter pour ceux qui préfèrent jouer seuls. En revanche, les accros au jeu en ligne ne doivent pas hésiter, Fat Princess est pour eux !

Bilan : Bien

La princesse de ce nouveau jeu exclusivement disponible sur le PlayStation Network sait se faire apprécier. Grâce à un gameplay aux petits oignons, Fat Princess sort du lot. Accompagnez cela d’une bonne dose d’humour, de graphismes très colorés, d’un peu de sang et d’un mode multijoueur techniquement impeccable et vous comprendrez à quel point la surprise est de taille (sans mauvais jeu de mots). Par contre, les joueurs solitaires peuvent passer leur chemin puisque le mode solo n’est qu’un vaste entraînement avant d’attaquer le mode multijoueur pour de très nombreuses parties.

Les bons points

  • Graphiquement très mignon
  • Concept très original
  • Gameplay aux petits oignons
  • Bonne dose d’humour
  • Mode Gore
  • Multijoueur rapide d’accès et techniquement stable


A améliorer

  • Modes de jeu classiques
  • Mode solo assimilable à un gros entraînement
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