Lors de l’E3 2007, Sony a dévoilé un tout nouveau titre destiné à la PlayStation 3 répondant au nom d’Echochrome. Peu après, la firme japonaise s’est rendue compte que tout le monde était intéressé par le concept original de ce jeu de réflexion. Résultat, tous les possesseurs d’une PlayStation Portable peuvent profiter depuis peu d’une version nomade leur permettant de faire chauffer leurs neurones où et quand ils le souhaitent. Reste alors à savoir si le soft peut convaincre les amateurs du genre...

Echochrome | Test PSP

echochrome

Les cinq commandements

Echochrome est un jeu de réflexion particulièrement original qui mise tout sur un aspect graphique des plus épurés au profit d’un concept particulièrement intéressant. En effet, un petit bonhomme en fils de fer évolue de façon autonome dans un monde (labyrinthe) soumis à cinq règles fondamentales. Même si on peut résumer le concept à « ce qui se voit existe et ce qui est caché n’existe pas », ce serait vraiment trop réducteur tant dans la pratique le titre est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Si le joueur ne peut pas contrôler le personnage principal, il peut néanmoins modifier sa vitesse de déplacement et, grâce au joystick ou à la croix directionnelle, changer la perspective du labyrinthe en bougeant son point de vue. Ainsi, grâce au déplacement subjectif, il peut réussir à connecter deux blocs du labyrinthe normalement séparés par du vide ou alors, grâce à l’existence subjective, il peut placer un bloc devant le trou séparant ces deux éléments pour « créer un chemin ». L’espace entre les deux blocs n’étant pas visible, il n’existe pas ! Evidemment d’autres subtilités de gameplay sont à découvrir au travers d’un tutorial clair et intéressant que l’on n’hésite pas à relancer au besoin. Si l’idée de départ du jeu est tout bonnement excellente, il faut reconnaître que les connexions entre les blocs (lorsque l’on déplace le point de vue) ne se font pas toujours d’une manière intuitive. Il faut donc un peu de patience et surtout une bonne dextérité si on veut terminer un niveau dans les cinq minutes imposées, ce qui peut en rebuter certains.

Casse-tête moderne

Avec 315 labyrinthes tout en 3D et un éditeur de niveaux permettant de créer les pires casse-tête possibles, le contenu de cet Echochrome n’est en aucun cas critiquable. Reste toutefois que les joueurs nomades doivent connecter leurs PSP en Ad Hoc pour récupérer les créations des autres, ce qui est fort dommage pour tous ceux qui n’ont pas d’amis qui aiment faire chauffer leurs neurones. Néanmoins, rien qu’avec le contenu de base, il y a déjà de quoi faire, surtout que la difficulté est croissante et que les derniers niveaux demandent une bonne maîtrise des cinq lois et une bonne dose de patience. Le challenge est corsé et les meilleurs tenteront de rivaliser d’ingéniosité pour faire les meilleurs temps, et ce que ce soit en mode Libre (un niveau au hasard) ou en Atelier (on choisit son niveau ou un parcours de huit labyrinthes). De plus, pour chaque niveau, il est possible de jouer en Solo (le personnage principal doit rencontrer tous les échos éparpillés par-ci par-là), Paire (les avatars de même couleur doivent se croiser pour s’unir et en former de nouveaux d’une autre couleur) et Autres (même principe que le Solo avec des adversaires en plus à éviter). Il y en a vraiment pour tous les goûts et à chaque fois il faut repenser sa « stratégie » (surtout lorsqu’un bogue surgit et que le personnage tourne en rond ou ne prend jamais la direction que l’on aurait souhaité). Enfin, précisons que le style graphique est extrêmement épuré et nous plonge dans un univers en noir et blanc fait de fils de fer qui mettent en relief un léger aliasing plus ou moins acceptable. On aime ou on n’aime pas mais c’est bien ça qui fait le charme de ce titre au level design fort remarquable.

Bilan : oué

Echochrome est vraiment un bon jeu de réflexion au contenu riche et au concept aussi intéressant qu’original. On prend vraiment du plaisir à réfléchir aux solutions envisageables et à essayer toutes sortes de connexions d’en le but d‘en trouver une satisfaisante, mais on est légèrement déçu de voir que ces dernières sont parfois hasardeuses et demandent une patience et une dextérité que tout le monde n’a pas. De plus, tous ceux qui n’ont pas d’amis amateurs du genre, devront se contenter de niveaux supplémentaires qu’ils ont eux-mêmes créés ou alors trouver un autre joueur qui possède une PSP et le jeu. En fait, cette version PSP souffre plus d’un manque de finition que d’autre chose, ce qui laisse un léger goût amer dans la bouche tant le concept de base, l’univers et le level design sont géniaux, sans compter que le challenge est bel et bien au rendez-vous. Avec quelques mois de développement supplémentaires, le soft aurait sans doute été un incontournable du genre…

Les bons points

  • Contenu riche
  • Concept intéressant
  • Le challenge proposé
  • Le level design
  • Le didacticiel


A améliorer

  • Partage des créations limité au Ad Hoc
  • Connexions parfois laborieuses
  • Quelques bogues
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