Très peu connu, le dessin animé de science-fiction Ben 10 passe actuellement sur Cartoon Network et propose aux plus jeunes de suivre les aventures de la famille Tennyson. Malgré son manque de popularité, D3 Publisher a tenu à l’adapter en un jeu vidéo répondant au nom de Ben 10 : Protector of Earth. Reste maintenant à savoir si le soft réussira à non seulement faire découvrir la série aux joueurs nomades adeptes de Sony, mais aussi convaincre tous les amateurs de Benjamin, Gwen et Maxwell Tennyson.

Ben 10 : Protector of Earth

Protector of Earth Ben Tennyson est un jeune garçon de dix ans qui, un jour en se rendant chez son grand-père, va tomber sur un objet des plus banals, à savoir une montre. Enfin ceci n’est valable que si on s’arrête sur les apparences puisque en réalité ce n’est pas un objet qui donne l’heure. En effet, cet Omnitrix permet à notre jeune héros de se transformer en dix aliens tous plus puissants les uns que les autres. Cet événement va donc contrarier les plans de Ben qui pensait passer quelques jours au calme avec son grand-père et sa cousine. L’Omnitrix est la proie de toutes les convoitises et le Dr Animo va tenter de s’en emparer. Mais, si ce dernier ne réussit pas à se l’approprier, il arrive à le dégrader. Résultat, le jeune garçon doit parcourir tous les Etats-Unis pour retrouver les cristaux qui donnent la puissance à sa montre afin de retrouver tous ses pouvoirs et, accessoirement, sauver la Terre. Un scénario dans le fond classique qui permet tout de même de tenir le joueur en haleine durant quatre à cinq heures, surtout que le tout est saupoudré d’une légère dose d’humour. C’est assez court et il faut avouer que le replay value pour ce genre de jeu est très faible

Le trio de choc

Vous allez donc essayer d’aller dans différents menus pour voir si un autre mode de jeu n’est pas disponible et vous découvrirez hélas qu’il n’y a rien d’autre. Enfin ceci n’est pas tout à fait juste puisqu’on retrouve une catégorie intitulée extra qui recense tous les bonus que vous débloquez au fur et à mesure que vous avancez dans l’aventure. Concept arts, viewers pour chaque personnage, vidéos, etc., les bonus sont nombreux et ils raviront tous les fans. Notez d’ailleurs qu’il faut impérativement réaliser les meilleurs temps possibles ou récolter tous les objets précieux dans chaque mission pour les débloquer. De quoi prolonger un petit peu la durée de vie pour les plus acharnés. Il faut tout de même avouer que ceux qui tenteront l’expérience avec la plus haute des difficultés devront compter entre sept et neuf heures de jeu pour en venir à bout.

Décuplement de personnalité ?

Vous l’aurez compris, l’intelligence artificielle est bien équilibrée et les ennemis se révèlent être coriaces, surtout qu’ils n’hésiteront pas à vous attaquer tous en même temps. Autre bon point, chaque boss de fin de zone (il y en a cinq au total) a ses propres points faibles. Outre lui taper dessus inlassablement, il faudra, lorsque celui-ci s’affaiblit, user des pouvoirs spéciaux d’un alien pour lui donner un coup qui lui fera baisser sa barre de vie à vue d’œil. La majeure partie du temps, cela se caractérise par une scène dite en Quick Time Event : on appuie sur le bouton demandé au bon moment et on assiste à l’extermination de l’ennemi. Mais avant d’arriver à un boss, encore faut-il réussir les missions proposées. C’est là que vous vous rendrez compte de la plus grande qualité de cet opus, mais aussi de son pire défaut. Si les développeurs ont tout fait pour varier les plaisirs en usant de bonnes idées, ils n’ont pas réussi à donner une once de liberté au joueur. Entendez par là que le jeu est linéaire et très dirigiste. En effet, vous avancez puis vous arrivez dans une zone un peu plus large que les autres, là des murs invisibles vous retiennent et vous devez affronter tous les adversaires qui surgissent du sol pour avancer à nouveau.

Il en est de même avec certains passages qui demanderont des interactions spécifiques usant d’un pouvoir spécial. Selon la situation il faut transformer son héros en l’un des cinq aliens possibles. Chacun ayant ses forces et ses faiblesses, il faut réussir à jongler habilement entre tous pour avancer rapidement dans le jeu sans prendre trop de risques. C’est agréable et ça permet de varier les plaisirs, surtout que chaque transformation de Ben a neuf coups différents à sa disposition. Notez enfin qu’une jauge sous forme de sablier vous indiquera le temps restant pour utiliser la forme alienne désirée. Si celle-ci s’épuise ou si la barre de vie de votre alien tombe à zéro, vous vous transformerez automatiquement en Ben jusqu’à ce que la jauge soit à nouveau remplie. Vous sentirez alors à la fois toute la force que procure l’Omnitrix mais aussi toute la faiblesse d’un jeune garçon de seulement dix ans.

Si à la base Ben 10 est un dessin animé, D3 Publisher a tenu à rendre une copie profitant de graphismes en 3D. Il faut d’ailleurs avouer que le rendu final est des plus agréables à l’œil tant le titre est coloré. Rajoutez en plus des personnages principaux attachants et des décors variés et vous obtenez un titre à la réalisation irréprochable ou presque, puisque le jeu est assez aliasé et la caméra est quelques fois mal placée. C’est d’autant plus dommage que le soft se pare d’une bande sonore des plus correctes avec des voix qui siéent bien aux personnages et des musiques qui collent parfaitement à l’univers. C’est frais, léger et ça plaira assurément aux plus jeunes.

Bilan : mouai

Ben 10 : Protector of Earth est un beat them all profitant d’une réalisation technique convaincante, d’une bande sonore en totale adéquation avec l’univers du jeu et de personnages attachants. Cependant, si le titre en séduira beaucoup durant les premières minutes de jeu, il en fera déchanter certains au fur et à mesure qu’ils progresseront dans l’aventure, tant il est linéaire, dirigiste et court. Trois défauts qui empêchent le titre d’accéder au rang des très bons jeux. C’est vraiment regrettable puisqu’au fond le titre est plutôt bon, le gameplay est solide, l’intelligence artificielle est bien équilibrée et les bonus sont nombreux. A quarante euros l’UMD, les fans du genre et les amateurs du dessin animé trouveront là un divertissement des plus agréables qui reste tout de même limité à un seul et unique mode solo.

Les bons points

  • De nombreux bonus
  • Gameplay solide
  • Amusant
  • Les boss
  • L’intelligence artificielle
  • B.O. en accord avec l’univers
  • Joli


A améliorer

  • L’aliasing
  • Juste un mode solo
  • Très court
  • Très linéaire
  • Très dirigiste
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